L’endométriose est une maladie chronique inflammatoire dont les premiers symptômes sont les douleurs au moment des règles. Mais attention toutes les douleurs de règles ne sont pas de l’endométriose. Dans cet article, je te propose d’approfondir ce que sont les symptômes de l’endométriose pour mieux les reconnaître et ainsi mieux en parler.
Premier symptôme de l’endométriose : les douleurs
Quand on parle des douleurs d’endométriose, on parle souvent des douleurs lors des règles. Les douleurs à ce moment-là sont dans le bas ventre, le bas du dos et peuvent même irradier dans les jambes. Ces douleurs sont d’une telle intensité qu’elles peuvent être invalidantes. Les anti-douleurs classiques ne suffisent généralement pas à soulager la douleur. On a alors recours aux anti-inflammatoires ou aux morphiniques et ses dérivés.
Mais les douleurs peuvent aussi survenir à d’autres moments du cycle : au moment de l’ovulation et pendant la phase prémenstruelle (celle entre l’ovulation et les règles). Ou encore à d’autres moments de vie : lors des rapports sexuels, quand on va aux toilettes, etc. Si les lésions d’endométriose ont migré, les douleurs peuvent être ressenties au niveau du colon, du rectum, de la vessie, du diaphragme et bien d’autres endroits encore. Bref, ça peut vite devenir l’horreur côté douleurs.
Il existe 3 types de douleurs
Ces douleurs peuvent être de type spasmodique, inflammatoire et neuropathique.
Les douleurs spasmodiques sont des contractions brusques au niveau des intestins et de l’utérus dues au phénomène des règles. Ce sont des à-coups répétitifs de douleur très forte, cette douleur va et vient.
Les douleurs inflammatoires sont assez caractéristiques de l’endométriose. Elles sont dues à une lésion des tissus et à un terrain inflammatoire. Ce sont des douleurs continues, en fond, comme une sensation de brûlure et elles peuvent augmenter progressivement avec le temps. L’inflammation peut même aller jusqu’à empêcher de bouger.
Les douleurs neuropathiques sont parfois difficiles à distinguer. La différence est dans le mécanisme de douleur : dans le cas des douleurs neuropathiques, c’est le nerf qui est abîmé. Ce qui est caractéristique des douleurs neuropathiques, ce sont les sensations de brûlures permanentes, démangeaisons, décharges électriques, picotements.
Ce ne sont pas les mêmes traitements antidouleurs qui fonctionneront pour ces trois types de douleurs, c’est pourquoi il est important de les distinguer.
Deuxième symptôme de l’endométriose : la fatigue
La fatigue est majoritairement évoquée par les femmes touchées par l’endométriose. On parle de fatigue chronique dans la mesure où elle est présente la majeure partie du temps et elle impacte la qualité de vie des femmes. Cette fatigue est, à mon sens, due à plusieurs aspects de la maladie :
- L’inflammation. L’endométriose est une maladie inflammatoire. Cette inflammation a pour but de réparer les lésions de l’endométriose. Mais le problème c’est qu’en mobilisant une partie du système immunitaire, elle mobilise aussi une bonne partie de l’énergie du corps. Ce qui à long terme provoque de la fatigue.
- Les douleurs. Quelle que soit leur origine, la douleur pompe aussi beaucoup d’énergie. Cela fatigue sur le plan physique et moral.
- Le niveau de surcharge de l’organisme. L’endométriose est une maladie de surcharge, aussi appelé encrassement au sens des médecines traditionnelles et notamment de mon approche naturopathique. Cela veut dire que quand les organes émonctoires (organes en charge de l’élimination des toxines) ne remplissent plus pleinement leur rôle d’élimination, le corps se surcharge et les toxines stagnent. Cette surcharge fatigue.
Les autres symptômes
Troubles urinaires (infections, cystites, mycoses, etc.), troubles digestifs (intestin irritable, hyper perméabilité intestinale, etc.) et problèmes de fertilité sont aussi des symptômes que l’on retrouve chez les femmes touchées par l’endométriose. Mais ils ne sont pas, à mon sens, spécifique à l’endométriose. Ces symptômes sont plutôt le résultat du déséquilibre général de l’organisme lié à l’endométriose.
Tous ces symptômes peuvent mettre sur la piste de l’endométriose. Mais seul un médecin pourra poser un diagnostic. Pour les femmes chez qui il y a une suspicion d’endométriose ou en cours de diagnostic, il peut être intéressant de noter avec attention et régularité l’ensemble des manifestations physiques ressenties sur quelques mois. Noter dans un carnet les indicateurs suivants : localisation, déclencheur, période du cycle menstruel, sensation corporelles, intensité sur une échelle de 0 à 10. Toutes ces informations factuelles permettent à la fois de mieux se connaître et d’évaluer précisément la situation. Elles seront ainsi une belle base pour échanger avec le médecin.
En complément d’un prise en charge médical, ces symptômes peuvent être adoucis par des médecines complémentaires comme la naturopathie, la sophrologie, l’hypnose, l’ostéopahtie, etc. Une approche globale et individuelle peut aider les femmes souffrant d’endométriose à mieux vivre cette maladie.
Aline Demolin
J’accompagne les femmes à retrouver douceur et vitalité au fil de leur cycle