Arrêter la pilule pour l’endométriose

Beaucoup de femmes veulent arrêter la pilule pour l’endométriose. Elles veulent vivre sans pilule malgré la maladie. Mais il y a un truc qui les freine à arrêter la pilule pour l’endométriose : la peur que les douleurs reviennent. Et c’est tout à fait compréhensible, qui a envie d’avoir mal tous les mois ?! J’ai accompagné un bon nombre de femmes à arrêter la pilule pour l’endométriose et ça s’est très bien passé pour elles. Donc dans cet article, je vais t’expliquer d’où viennent les douleurs de règles et te donner des pistes pour agir dessus.

Pourquoi arrêter la pilule pour l’endométriose ?

Il y a plein de raisons pour lesquelles les femmes souhaitent arrêter la pilule pour l’endométriose. Celui qu’on me confie le plus c’est le projet bébé. En effet, arrêter la pilule va être un incontournable s’il y a un désir d’enfant. Mais il y a bien d’autres raisons : ne plus vouloir subir les effets secondaires de la pilule (prise de poids, rétention, baisse de libido, insomnies, fatigue, baisse de moral, etc.), vouloir retrouver son cycle menstruel au naturel, se passer de la chimie, faire de manière naturelle, etc.

Peu importe les raisons, elles sont personnelles. Le plus important est ce que chaque femme veut pour elle et sa santé physique et mentale.

La peur du retour des douleurs de règles à l’arrêt de la pilule de l’endométriose

Le truc c’est que arrêter la pilule quand on a de l’endométriose ça fait peur ! Je comprends, je suis passée par là aussi en 2019 quand j’ai arrêté mon traitement en continu. Je l’ai fait même si j’avais peur 🙂

Le souvenir d’avant la pilule avec les règles horriblement douloureuses est bien présent dans nos esprits ! Les douleurs que l’on redoute ce sont des douleurs dans le bas du dos, dans le bas du ventre, les jambes mais aussi la nausée voire les vomissements. Bref, on est bien souvent pliée en deux et pas loin des toilettes.

Ces douleurs peuvent amener à une fatigue immense voire à une incapacité à pouvoir aller au travail ou à l’école. Elles peuvent nous faire passer la journée au lit faute de trouver un remède efficace. Et malheureusement, il peut arriver que les anti-inflammatoires et antalgiques que l’on utilisait classiquement ne soient plus suffisants pour faire taire la douleur. Le corps s’est habitué à cette chimie et il ne répond plus autant aux effets calmants recherchés. Il est donc important d’avoir d’autres pistes pour prendre en charge ces douleurs. Et on verra aussi qu’il peut être intéressant de les prendre en charge sur le long terme.

Pourquoi les règles causent des douleurs en cas d’endométriose ?

Il y a deux volets qui caractérisent l’endométriose : le volet hormonal et le volet inflammatoire. Les douleurs sont principalement causées par cette inflammation. C’est LA composante de l’endométriose. C’est elle qui provoque les douleurs au moment des règles. Plus précisément ce sont les « mauvaises » prostaglandines, hormones sécrétées au moment des règles, qui sont présentes en excès chez les femmes touchées par l’endométriose. Elles ont un effet pro-inflammatoire et viennent accentuer la sensation de douleur.

Mais ces douleurs ne sont pas pour autant une fatalité. Pour arrêter la pilule sereinement par rapport aux douleurs on va aller rechercher ce qui nourrit l’inflammation.

Les pistes pour arrêter la pilule pour l’endométriose sans douleurs

Les douleurs de règles quand on arrête la pilule pour l’endométriose, ce n’est pas un passage obligé ! Plus on prend en charge en amont le problème, plus on met toutes les chances de son côté pour ne pas avoir de douleurs au moment des règles, ou du moins en avoir très peu. Je recommande de démarrer un protocole de 3 mois en amont de l’arrêt de la pilule pour l’endométriose pour que le corps soit le mieux préparé possible.

Il existe trois grandes pistes pour prendre soin de son endométriose et prévenir au mieux l’arrivée des douleurs de règles. Toutes les 3 sont en lien avec le volet inflammatoire de l’endométriose.

Piste N°1 : Mettre en place d’une alimentation santé adaptée à l’endométriose

L’alimentation est un des deux leviers majeurs pour réduire le niveau de l’inflammation de l’endométriose. Un bilan alimentaire va permettre de mettre en évidence les carences et les surcharges nutritionnelles. Un bilan alimentaire c’est regarder ce que l’on mange, en quelle quantité, à quelle fréquence, de quelle manière on le mange, le cuisine, etc. Ce bilan permet aussi de se rendre compte ce qui nourrit l’inflammation chez chaque femme. On ne mange pas toutes la même chose alors les causes de l’inflammation dans notre assiette vont varier d’une assiette à l’autre, d’une femme à l’autre ! Mais la bonne nouvelle c’est que petit à petit on va pouvoir rééquilibrer l’assiette au regard de l’inflammation de l’endométriose.

Pour creuser ce sujet, je vous renvoie à cet article.

Piste N°2 : Apprendre à réguler ses émotions pour mieux vivre avec l’endométriose

Les émotions sont le deuxième levier majeur pour venir réduire l’inflammation de l’endométriose. Il est important de venir s’en occuper, de les regarder en face, d’en parler ouvertement, de les comprendre et de les laisser partir. En quoi les émotions jouent sur l’inflammation de l’endométriose ?

Il faut savoir que les émotions récurrentes de la colère et de la peur viennent nourrir le processus inflammatoire. En effet vivre ces émotions engendre une sécrétion de cortisol. Et ce cortisol au long terme vient nourrir le processus inflammatoire.

De plus, des émotions mal vécues viennent impacter le ressenti des douleurs. En effet, la peur des douleurs met dans un état de tension par rapport aux douleurs. Ces tensions viennent alors augmenter la sensation douloureuse.

Alors quand on a peur d’arrêter la pilule que ce soit par rapport au retour des douleurs ou de la progression de l’endométriose, il est important de travailler l’aspect émotionnel dans le but de se sentir davantage sereine dans la démarche.

Piste N°3 : Pratiquer un cure personnalisée à l’arrêt de la pilule pour l’endométriose

La prise de pilule sur le long terme peut induire des carences en vitamines et minéraux. Elle peut aussi venir surcharger l’organisme. Ainsi pour que l’arrêt soit le plus doux possible et éviter au maximum l’effet rebond de la prise de pilule, on peut venir accompagner cet arrêt.

Comment accompagner l’arrêt de la pilule ? Il y a trois axes d’accompagnement.

  • On peut soutenir le corps par des plantes qui agissent sur les émonctoires (organes en charge de l’élimination des déchets de l’organisme). Comme la prise de pilule sur le long terme peut modifier le fonctionnement des émonctoires, il est judicieux de relancer le bon fonctionnement de l’organisme. On peut utiliser des plantes comme le chardon marie ou le chrysantellum.
  • Cela peut être par une cure pour reminéraliser le corps au regard des carences. C’est-à-dire recharger l’organisme en minéraux (magnésium, calcium, iode, etc.) et vitamines (notamment celles du groupe B).
  • Et enfin, cela peut être une cure pour venir « nettoyer » l’organisme des effets secondaires de la pilule, comme par exemple une cure qui bichonne le foie, notre centrale d’épuration qui aura bien travailler sous pilule. On peut notamment passer par des plantes comme l’artichaud, le romarin ou le pissenlit en fonction de son tempérament et de sa vitalité.

Attention, toute cure doit être pratiquée sur les conseils d’un professionnel !

Pour conclure

Il est bien normal d’avoir peur d’arrêter le pilule pour l’endométriose après l’avoir pris pendant plusieurs années. Cette peur est là pour nous pousser à nous informer sur ce que l’on peut mettre en place pour mieux vivre cet arrêt et retrouver son cycle menstruel et ses règles en toute sérénité. Le plus important , à mon sens, est de bien prendre le temps avant d’arrêter la pilule. Prendre le temps de mettre en place les changements nécessaires pour un arrêt doux et des règles non douloureuses.

Si tu as besoin d’être accompagnée sur ce chemin-là, sens-toi libre de me contacter 🙂

Aline Demolin

J’accompagne les femmes à retrouver douceur et vitalité au fil de leur cycle

7 réponses

  1. Bonjour merci beaucoup pour cet article très intéressant je m’y retrouve totalement. j’ai arrêté ma pilule il y a 3 jours je la prenais en continu du progestel j’ai décidé de ne plus prendre ce médicament car je veux laisser mon corps tranquille.
    L’arrêté d’un seul coup n’a pas de conséquence sur mon corps des problèmes cardio-vasculaires par exemple.
    Je vous remercie pour votre retour.

    1. Bonjour, le médecin qui vous suit pour l’endométriose et la pilule pourra vous renseigner sur ce point car il connait votre dossier médical, moi non.

  2. Bonjour je viens d arrêté optimizette en début de semaine sur les conseils de ma gynéco est je perds un peu de sang j ai une endométriose profonde

  3. Bonjour,
    Je viens d.arrêter ma pilule car je suis fatiguées des effets secondaires. Au bout de quelques jour je me suis sentie moins nerveuse, plus détendue, ma pratique du sport s’en est ressentie également, l’objectif est également de perdre les kilos accumulés. on souhaite me mettre sous stérilet hormonal, mais j’y suis très réticente. Ma plus grosse peur par l’arrêt de la pilule est que la maladie se développe. Y a t’il des personnes qui ont stoppé leur pilule et n’ont pas développé plus de lésions?

    1. Bonjour, il y a 3 options à l’arrêt de la pilule : les lésions peuvent soit progresser, soit se stabiliser, soit régresser. Cela dépend de beaucoup de choses et de ce qu’on peut mettre en place pour prendre soin de sa santé en général. Parmi les femmes que j’ai accompagné, il y en a qui ont vu les lésions régresser et les douleurs disparaitre. C’est aussi personnellement mon cas.

    2. Bonjour, il y a 3 options à l’arrêt de la pilule : les lésions peuvent soit progresser, soit se stabiliser, soit régresser. Cela dépend de beaucoup de choses et de ce qu’on peut mettre en place pour prendre soin de sa santé en général. Parmi les femmes que j’ai accompagné, il y en a qui ont vu les lésions régresser et les douleurs disparaitre. C’est aussi personnellement mon cas.

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