Je pense que la pilule n’est pas une solution durable pour vivre avec l’endométriose. Durable dans le sens où je ne pense pas qu’il soit conseillé de la prendre pendant des années et des années en attendant la ménopause. Bien sûr que la pilule est une solution satisfaisante pour arrêter les douleurs de règles – car pas de règles = pas de douleurs. ET c’est pour cela qu’elle la solution principale pour vivre avec l’endométriose. Mais bien que la pilule soit systématiquement proposée aux femmes souffrant d’endométriose, elle n’est pas une solution parfaite pour plusieurs raisons que je vais vous livrer.
La pilule pour l’endométriose a de nombreux effets secondaires
Fatigue, altération de l’humeur voire humeur dépressive, irritabilité, baisse de libido (c’est qui est franchement ballot quand on sait qu’elle a aussi un rôle contraceptif !), prise de poids, appétit décuplé, chute de cheveux, acné, saignements continus, rétention d’eau, troubles du sommeil. Ce sont à peu près tous les effets secondaires dont m’ont fait part les femmes à qui j’ai posé la question « quels sont les effets secondaires que tu ressens avec la prise de la pilule pour l’endométriose ». Et quand on regarde la notice des pilules pour l’endométriose, la liste des effets secondaires est bien plus longue.
C’est pourquoi de nombreuses femmes se posent la question de prendre cette pilule. Entre les douleurs et les risques de l’endométriose ET les effets secondaires des pilules proposées, que choisir ? (entre la peste et le choléra…).
Avec autant d’effets secondaires, la pilule pour l’endométriose ne semble pas une option durable pour les femmes
La pilule pour l’endométriose n’agit pas sur l’inflammation
A l’heure actuelle, il n’existe malheureusement pas de traitements curatifs pour l’endométriose. Les médecins savent la prendre en charge en proposant de stopper ce qui cause des douleurs et la propagation de l’endométriose. En effet qui dit pilule, dit pas de règles, pas de douleurs de règles et pas de progression de l’endométriose. C’est ce qu’on appelle un traitement anti-symptomatique. Cela vient camoufler le symptôme (autrement dit les douleurs) mais cela n’agit pas sur la cause des douleurs et la cause de l’endométriose. Or dans l’endométriose il y a deux volets : l’inflammation et le déséquilibre hormonal.
La pilule pour l’endométriose agit sur le volet hormonal en mettant les hormones du cycle en pause. Mais elle ne fait rien pour agir sur le volet inflammatoire et je pense que c’est pour cela que des femmes continuent de se plaindre de douleurs même en prenant la pilule.
Comme elle n’agit pas sur la cause des douleurs, la pilule pour l’endométriose ne me semble pas une solution durable pour les femmes.
La pilule pour l’endométriose crée des déficits nutritionnels
La pilule est un médicament qui contient une très grande dose d’hormones. Et le problème, comme pour tous les médicaments pris sur le long terme, c’est qu’ils demandent un travail supplémentaire à l’organisme. En effet, la sphère digestive va être grandement sollicitée pour assimiler puis dégrader le médicament. Et ce travail demande beaucoup de micronutriments c’est-à-dire des vitamines et des minéraux. Ces micronutriments sont indispensables au bon fonctionnement globale de l’organisme.
C’est comme cela que la pilule peut créer un abaissement des taux de vitamines et minéraux, et notamment ceux-ci :
- Vitamines du groupe B : B1, B2, B6, B9, B12
- Vitamine C
- Vitamine E
- Magnésium
- Chrome
- Sélénium
- Zinc
Ces carences pourraient même être la cause des effets secondaires de la prise de pilule…
Ne pensez pas que la pilule est le seul médicament à avoir des conséquences sur le statut de notre corps en micro-nutriments ! Bien d’autres médicaments comme les Inhibiteurs de Pompe à Protons – IPP, les statines, l’acide acétylsalicylique (l’aspirine) ou le Metformine créent des carences nutritionnelles.
C’est pourquoi il me semble pertinent soit de se pencher très sérieusement sur son alimentation pour combler les besoins accrus, soit de prendre des compléments alimentaires pour limiter les carences nutritionnelles quand on prend la pilule.
En tout cas, créer autant de carence dans un corps qui est déjà malade d’endométriose ne me semble pas durable pour les femmes.
Pour conclure
Au regard des ces raisons, la pilule pour l’endométriose ne me semble pas une solution durable pour les femmes. Attention, je ne dis pas qu’il ne faut pas prendre la pilule quand on a de l’endométriose. En revanche je dis qu’il est important de prendre en compte tout cela afin de limiter l’impact de la pilule sur sa santé. Elle est pour moi une solution provisoire qui permet de soulager les femmes, mais peut-être de la soulager seulement le temps qu’elles puissent trouver d’autres solutions pour vivre avec l’endométriose.
Si tu cherches à comprendre pourquoi la pilule est proposé quasiment systématiquement aux femmes touchées par l’endométriose, je t’invite à lire cet article.
Et si tu cherches des solutions plus naturelles que la pilule pour vivre avec l’endométriose, je te renvoie tout de suite vers cet article.
Aline Demolin
J’accompagne les femmes qui souffrent d’endométriose à avoir une vie normale malgré l’endométriose
2 Responses
Bonjour
Les autres solutions pour mieux vivre l’endométriose est ce qu’elles ralentissent la progression de l’endométriose comme le fait une pilule ?
Sujet sensible 🙂 Je vais te partager mon point de vue qui n’engage que moi et qui sont le résultat empirique des femmes que j’ai accompagnées => Si par progression de l’endométriose, tu entends lésions alors il faut savoir que, oui, des solutions naturelles existent pour favoriser la bonne élimination des toxines (notamment les lésions) en prenant soin de ses émonctoires et de son système immunitaire afin de leur faire retrouver leur plein potentiel : l’alimentation santé, une hygiène de vie correcte (avec entre autre : activité physique, sommeil de qualité), la réduction de son niveau de stress, l’utilisation de plantes médicinales.
Je vais parler du sujet de la progression de l’endométriose dans un prochain article. A suivre !