Une femme sur dix est touchée par l’endométriose. Et Vivre avec l’endométriose va souvent avec Vivre fatiguée. Fatiguée pour des choses banales du quotidien comme une soirée entre ami(e)s, travailler, aller au sport, promener son chien. Bref, une vie où tout tourne autour du manque de vitalité. Adapter sans cesse ses activités à son niveau d’énergie peut être lassant. Et c’est ce qui fait que le moral en prend bien souvent un coup. Viennent alors se cumuler fatigue physique et fatigue mentale.
Je rencontre beaucoup de femmes dans cette situation qui arrivent à renverser la situation. Car cette fatigue n’est pas une fatalité quand on a de l’endométriose. Il existe de nombreuses solutions pour retrouver sa vitalité. Et pour savoir comment agir sur cette fatigue, il est indispensable de comprendre d’où vient cette fatigue.
Alors c’est parti pour quelques clefs de compréhension !
La fatigue chronique que vivent les femmes touchées par l’endométriose est multifactorielle. Voyons de plus près les différentes pistes à creuser et qui peuvent expliquer cette fatigue.
Piste N°1 – Les douleurs
L’endométriose est une maladie chronique inflammatoire. Je pense que là, je ne vous apprend pas grand-chose ! Et qui dit inflammation dit douleurs, et parfois douleurs insoutenables. Est-ce que vous saviez que les douleurs sont extrêmement consommatrices d’énergie ? Cet aspect est souvent sous-estimé par les femmes touchées par l’endométriose. Les douleurs peuvent être stressantes pour les femmes et leur fait poser un tas de questions sans réponse : ne pas savoir quand les douleurs vont s’arrêter ou si elles vont revenir, ce que ça va les empêcher de faire, etc.). Ce stress vient piller les réserves en minéraux (coucou le magnésium !) ce qui va induire de la fatigue.
Et pour couronner le tout peuvent s’ajouter des douleurs nocturnes qui génèrent un moins bon sommeil, des douleurs empêchant de pratiquer une activité physique et par là génère de la sédentarité qui elle-même fatigue, etc.
Plus on est fatiguée, moins bien on supporte la douleur et plus on est fatiguée. Bref, un cercle bien vicieux… C’est pourquoi prendre en charge les douleurs va permettre très vite de retrouver un peu plus de vitalité. Je vous donne déjà quelques pistes dans cet article.
Piste N°2 – L’inflammation
L’autre aspect de l’endométriose est l’inflammation. L’inflammation est un des mécanismes de défense du système immunitaire qui à la base est salutaire pour la défense de l’organisme. Mais elle peut s’avérer délétère lorsqu’elle est présente en continue. En effet, en se battant continuellement contre quelque chose, le corps consomme beaucoup (trop) d’énergie. Et cette bataille amène de la fatigue. C’est pourquoi venir réduire l’inflammation de manière générale va être salvatrice en terme de vitalité. Voici quelques pistes d’actions dans cet article.
Piste N°3 – Un foie surchargé
Un foie fatigué (au sens de médecine traditionnelle et non au sens pathologique !) est une des autres causes de la fatigue. Un foie surchargé se voit au transit ralenti ou à des diarrhées chroniques, aux réveils nocturnes vers 3h, à des nausées, à de l’écœurement, à une digestion ralentie et sensible aux gras et à de la fatigue qui ne passe pas avec le repos.
Le foie joue un rôle crucial dans notre métabolisme. Il remplit plusieurs fonctions. Par exemple, il nous aide à bien digérer, à synthétiser des vitamines et à éliminer une partie des déchets de l’organisme. S’il est faible, il n’arrive pas bien à éliminer ce qui doit l’être. Ces déchets accumulés viennent alors encombrer le corps, ce qui a pour conséquence de réduire l’efficacité de son fonctionnement. Et la fatigue se fait alors sentir. J’ai pu observer que l’on retrouve systématiquement cela chez les femmes touchées par l’endométriose.
Pratiquer une cure du foie personnalisée selon les principes de la naturopathie va ainsi permettre de gagner en vitalité.
Piste N°4 – Des carences micro-nutritionnelles
La fatigue peut être due à un manque en certains nutriments de base pour l’organisme (vitamines, minéraux, protéines, etc). Les carences que l’ont rencontrent le plus souvent chez les les femmes touchées par l’endométriose (et chez tout plein de monde aussi !) sont le manque de magnésium, (coucou le stress qui le pille !) le manque de vitamines du groupe B (cette nourriture fondamentale pour le système nerveux) et la carence en fer (en lien avec des règles abondantes).
Le magnésium et les vitamines du groupe B sont impliqués dans de nombreux processus de l’organisme dont celui de la production d’énergie. Qui dit carence, dit sensation de grande fatigue. Le fer quant à lui permet notamment d’amener l’oxygène à nos cellules, sans quoi, elles sont au ralenti et nous avec au passage.
C’est pourquoi il peut être judicieux de vérifier certains dosages avec son médecin (notamment le fer), de revoir son alimentation pour rééquilibrer les besoins et éventuellement prendre des compléments alimentaires pour gagner en vitalité.
Piste N°5 – Un stress chronique
Le stress chronique c’est un stress répété, sur le long cours et/ou de forts pics de stress à répétition. Ce type de stress est la piste N°1 à creuser en cas de fatigue. Notre niveau de stress est souvent sous-estimé et pourtant, on est toutes concernées ! A la base, le stress est hyper utile, c’est lui qui va nous permettre de fuir une situation dangereuse ou de décupler nos forces pour courir après un bus !
Mais le soucis c’est qu’il est aujourd’hui omniprésent. Il a aussi en quelque sorte muté en émotions inconfortables : peur de …ce que vont penser les gens, de ne pas être à la hauteur, d’avoir des douleurs en réunion / en vacances / pendant la soirée, etc. Bref, il y a tout un lot d’émotions que font vivre l’endométriose qui amène du stress. Déjà qu’être malade est un facteur de stress mais on oublie souvent toutes les questions d’anticipation qui en découlent et qui viennent entretenir ce stress latent. Avec le stress, c’est un peu la double peine : état inconfortable + consommation d’énergie et de magnésium.
C’est pourquoi travailler à réduire son stress, réguler ses émotions et accepter la maladie vont être déterminant pour gagner en vitalité.
Piste N°6 – La sédentarité
La fatigue peut aussi venir du manque d’activité physique. On sait aujourd’hui que la sédentarité fatigue (en plus de causer d’autres soucis de santé comme les maladies cardiovasculaires, l’obésité, le diabète, etc.). Et le problème en cas d’endométriose, c’est que les douleurs et la fatigue viennent limiter les possibilités mais surtout l’envie de faire du sport…Et moins on bouge, moins on a envie de bouger. Pourtant pratiquer une activité physique est un des meilleurs et des plus vieux remèdes pour retrouver à la fois de la vitalité et un moral au beau fixe.
Pour conclure
L’endométriose fatigue pour tout plein de raisons. Douleurs, inflammation, foie surchargé, carences nutritionnelles, stress, sédentarité sont les principales causes de cette fatigue chez les femmes souffrant d’endométriose. Il y a bien évidemment d’autres pistes à creuser avec son médecin en cas de fatigue chronique pour chercher d’autres pathologie souvent associées à l’endométriose : hypothyroïdie, fibromyalgie, etc. Ainsi que s’interroger sur les effets secondaires des médicaments pris au long court comme la pilule.
Mais cette fatigue (hors pathologie supplémentaire) peut progressivement être enrayée par des changements dans son hygiène de vie et une prise en charge à la hauteur de la douleur.
Si vous avez besoin de vous faire accompagner sur ce chemin-là, je suis à votre écoute 🙂
Aline Demolin
J’accompagne les femmes souffrant d’endométriose à retrouver douceur et vitalité