Diénogest, Dimetrum, Sawis, Endovela sont les pilules qui font partie des solutions proposées aux femmes pour vivre avec l’endométriose. Je dirais même plus : le corps médical présente souvent la pilule comme LA seule solution pour l’endométriose. Ce qui est dommage, c’est que cela revient à dire aux femmes : pilule ou souffrir ?! Mais si seulement une solution est proposée pour prendre en charge l’endométriose, peut-on véritablement appelé cela « avoir le choix » ? Perso, pour moi un choix = pas de choix.
J’ai écrit cet article pour les femmes qui en ont marre de ne se voir proposer qu’une seule solution pour vivre avec l’endométriose. Mais aussi pour les femmes qui sont en colère face au monde médical et leur manque de solutions pour l’endométriose.
Avec le temps et sur mon chemin de guérison, j’ai compris trois choses au sujet de la pilule pour l’endométriose. Et c’est ce que j’explique aux femmes que j’accompagne quand je sens qu’il y a besoin d’apaiser leur colère.
Alors c’est parti, voici mes 3 réflexions pour mieux comprendre pourquoi la pilule est de loin la seule solution pour l’endométriose.
Raison N°1 – La pilule stoppe les règles et les douleurs de règles
En principe ! Je vous vois venir en me disant : « moi j’ai des saignements en continue depuis que je prends la pilule », « j’ai toujours des douleurs alors que je suis sous pilule ». Mais sur le papier, la pilule est prévue pour arrêter les règles et les douleurs associées.
En fait, les médecins proposent la pilule pour arrêter le cycle menstruel naturel. Car s’il n’y a plus de cycle, il n’y a plus d’ovulation et donc plus de règles. Et qui dit pas de règles, dit pas de douleurs de règles.
Cela peut être très salvateur d’utiliser la pilule pour arrêter les douleurs de règles (parce que les douleurs au bout d’un moment ça tape sur le système !). Et prendre la pilule pendant un certain temps peut, par exemple, permettre d’avoir du temps pour trouver d’autres solutions pour calmer les douleurs et prendre en charge différemment l’endométriose.
Pour aller plus loin sur ce sujet-là, je vous renvoie vers cet article sur les possibilités de prises en charge naturelle de l’endométriose
Raison N°2 – Les médecins sont formés à la médecine conventionnelle
Dans la majorité des cas, les médecins qui posent le diagnostic d’endométriose ne sont pas formés à des solutions non médicamenteuses. Ils ne connaissent que la pilule ou la chirurgie pour prendre en charge l’endométriose. Comme je dis souvent, ce n’est pas de leur faute ! Les médecins sont formés à la médecine pour poser un diagnostic et prendre en charge avec des médicaments. Et pour cela, ils sont très bons et heureusement qu’ils sont bien formés.
Mais la réalité, c’est qu’on n’apprend plus les plantes et la nutrition à la fac de médecine. Les médecins qui connaissent d’autres solutions pour l’endométriose se sont formés au cours de leur carrière et ont cette curiosité personnelle. Au mieux, ils conseillent de consulter d’autres thérapeutes comme les naturopathes, diététiciennes, sophrologues, etc. Mais ce n’est pas dans leurs compétences que de conseiller une certaine hygiène de vie.
Raison N°3 – La médecine intégrative n’est pas la norme en France
La médecine intégrative est une médecine qui combine à la fois la médecine conventionnelle (celle des médecins avec des médicaments) et les médecines non conventionnelles dites aussi complémentaires (sophrologie, naturopathie, acupuncture, art thérapie, hypnose, etc). La médecine intégrative place la personne malade au cœur de son parcours de son soin et l’aide à devenir actrice de son guérison.
Malheureusement en France, cette approche de la médecine est encore relativement rare. Peut-être parce que les médecins n’ont pas assez de retour sur les prises en charge non médicamenteuses auxquelles les patientes ont recours. Peut-être parce qu’ il y a pas assez d’études sur le sujet. Ou peut-être que les enjeux sont autres. En tout état de cause, il y a encore très peu de passerelles entre les médecines conventionnelles et les médecines complémentaires.
Je regrette cette situation qui dessert les femmes touchées par l’endométriose. Car c’est elles qui sont victimes du manque de complémentarité des prises en charge de l’endométriose. C’est souvent à elle de se débrouiller pour trouver des solutions qui leur correspondent davantage et c’est sûrement pour cela que vous êtes tombées sur cet article ! Alors bravo à vous, c’est comme ça que nous faisons bouger les choses pour nous et pour d’autres femme 🙂
Pour conclure
Voilà pourquoi la pilule est quasiment automatiquement proposée aux femmes souffrant d’endométriose. Pourtant il existe d’autres solutions pour vivre avec l’endométriose. Et on parle trop peu de ces solutions. Je vous prépare un article sur le sujet très vite. En attendant, prenez bien soin de vous !
Aline Demolin
J’accompagne les femmes qui souffrent d’endométriose à avoir une vie normale malgré l’endométriose